mercredi 11 mars 2009

$10 milliards à l'eau !

Un article de Mahefa Rakotomalala de l'Express de Madagascar à ce jour 11 Mars 2009

.....sans commentaire car il est notoire que Madagascar n'a pas besoin de ce type et niveau d'investissement et surtout si cela vient de sudafricains.
Il y a tellement d'argent disponible dans le monde en ce moment.....

-----------------

Un consortium d’une compagnie sud africaine renonce à un projet d'investissement de dix milliards de dollars à Madagasca
r.

Coup fatal pour l'économie malgache. Un consortium de compagnie sud africaine vient de décider d'abandonner un projet d'investisement de dix milliards de dollars. Il s'agit d'un projet multisectoriel touchant l'infrastructure, l'énergie, l'agribusiness et la mine dans la région du Boeny. L'information a été confirmée par leur partenaire malgache, la société Jason Word Energy (JWE). Selon les explications de ce dernier, la décision des Sud africains fait suite à l'enlisement de la situation politique locale.
Pays à haut risque
« L'agence de cotation des Sud africains classe désormais Madagascar parmi les pays instables et à haut risque. Voilà pourquoi ils ont décidé de renoncer à ce projet qui aurait pu constituer notre salut à l'issue de cette crise », déclare Jaquelin Rananjason, président directeur géneral de JWE.
L'abandon des Sud africains représente une perte énorme pour Madagascar surtout pour la relance après la sortie de crise. Outre le montant inégalé de l'investissement, il représente 5000 emplois sans compter les infrastructures comme les routes et un port dont la zone d'implantation aurait pu faire béneficier beaucoup de gens. Et la structure même du projet est également innovante pour la Grande île car les promoteurs ont envisagé de ne disposer que les 15 % de part d'actions. Le reste devait être partagé entre l'Etat, les collectivités décentralisées et les paysans.
« C'est une formule qui a été à la base du développement économique et social de l'Afrique du sud et qui aurait pu égalemenent être le salut pour Madagascar. Et puis, nous sommes des Sud africains blancs mais avec du sang africain.
Nous connaissons bien la souffrance et les besoins des Malgaches », déclare Martiens Merwe, directeur de la compagnie minière Richmond, un des membres du consortium.
Cet abandon illustre le chaos dans lequel l'économie malgache s'enfonce. Une situation qui va probablement empirer dans les mois à venir. La classification de Madagascar parmi les pays à haut risque va influencer le reste des investisseurs sud africains déjà implantés ou qui envisagent de s'installer au pays. Et au délà de l'Afrique du sud, c'est l'image de Madagascar dans le milieu économique international qui a pris un serieux coup.

Mahefa Rakotomalala
L'Express de Madagascar
Date : 11-03-2009

7 commentaires:

  1. Helas, ce ne sera sûrement pas la seule mauvaise nouvelle qui va arriver. De la plus petite à la plus grande Société, c'est compréhensible si ils ne veulent plus investir à Mada car contrairement à ce que pensent quelques uns, les investisseurs quel qu'ils soient ne viennent pas à Mada pour les magnifiques paysages!!!par contre, combien de projet comme cela allons nous découvrir maintenant qu'ils se retirent? Nous ne sommes vraiment pas assez grand pour savoir un "petit peu d'avance" les investissement d'envergure qui arrivetont à Mada?

    RépondreSupprimer
  2. Humour noir pour commencer, je préfère mieux avertir, même si ce sont donc des investisseurs blancs. Blancs comme le plus pire des mercenaires quoi ! Donc je disais, "T'inquiètes, La France va investir et aider !". Car "Madagascar est la terre de nos ancêtres, ,nos ancêtres les G..l..s" Non ne me tuez pas !!! Ce n'est que de l'humour.

    RépondreSupprimer
  3. Et sérieusement. Je suis tout à fait stupéfait d'admiration, après de nombreuses années à me désintéresser de Madagascar, de la culture et de la pertinence des analyses que je vois ici, mais aussi sur plusieurs autres sites dédiés à ce pays. Il y a beaucoup de compétences dans le monde et au pays qui sont capables de mener à bien les choses. Malheureusement souvent ils ne sont pas en poste là-bas. Et ils n'ont a disposition pratiquement pas de capital. Je connais un médecin qui tient une gargotte. Un ingénieur qui a fait taxi-brousse. Mais vous aussi je pense.
    La difficulté, et c'est peut-être là une des faiblesses du régime de Ra8, c'est d'expliquer les choses à la masse. Ce vahoaka qui ne comprend au bout du compte pas ce que c'est que la démocratie par exemple. Quand je dis çà, je me fais reprocher d'anti-démocrate. Je ne fais que décrire les faits, sans donner mon opinion perso. Donc la difficulté c'est d'expliquer tout çà aux gens, à la masse, au peuple majoritaire. Qui au bout du compte n'y comprend rien, réagit comme une foule, c'est à dire le QI correspondant, et qui se fait embobiner par de multiples beaux parleurs.
    Qui ne sait au bout du compte que peu de différence entre la légalité et la légitimité. Qui comprend peu pourquoi il nous faut attirer l'investissement direct étranger. Enfin toutes ces choses des économistes qui nous cassent les oreilles (et je ne serai pas grossier) à écouter déjà. Beaux parleurs laïcs ou pas. Mais profiteurs à court terme qui s'adonnent au clientélisme de ce qui leur paraît être une puissance étrangère riche et puissante.

    RépondreSupprimer
  4. A tous,
    Tout d'abord, je suis bien conscient que mon dernier billet de ce soir est certes décalé et hors contexte étant donné la gravité de la situation ce soir.
    Ne m'en voulez pas mais je reste persuadé (et j'accepte volontier qu'on puisse ne pas être d'accord avec moi la-dessus) à tout événement privé, professionnel ou national tel que Madagascar subit aujourd'hui, il faut toujours parer à l'urgence tout en ayant une vision à long-terme.
    La capacité d'attirer et surtout de garder des investisseurs pour chaque pays est un 'processus' de fond et sur la durée.
    Il est assez facile d'attirer mais gare à celui qui trébuche en route; après on met plus d'une dizaine d'années pour récupérer la position d'avant crise.
    Cette information concernant ce projet raté n'est qu'un des sommets de l'iceberg; il y en aura d'autres et surtout de non connus.
    Donc je ne partage pas du tout l'idée assez simpliste qu'il y en aura d'autres investisseurs, qu'ils soient sud-africains, américains ou français.
    L'argent n'a pas d'odeur et surtout il va là où le terrain est clément, qu'il soit de l'euros, des dollars, des Yen ou des Roubles.

    Mais ce soir, ......je ne sais pas...

    RépondreSupprimer
  5. Solofo,

    Votre commentaire (malgré votre intention de ne pas en faire !!) sur l'article posté dans ce dernier post m'a quelque peu surpris, ... et puisque surtout émanant de vous.

    Comment peut-on affirmer "que Madagascar n'a pas besoin de ce type ET niveau d'investissement ET SURTOUT si cela vient de sudafricains. Il y a tellement d'argent disponible dans le monde en ce moment....."?

    Ce serait de la myopie certaine, excusez-moi du peu.

    RépondreSupprimer
  6. Oh mais c'était ironique non? un peu de décalage ça permet de ne pas sombrer parfois!!!

    RépondreSupprimer
  7. Cher Allain,

    C'est de la pure ironie. Nous sommes tous à cran ce soir et on ne risque pas de trouver de sitôt le coeur à en rire . Excusez moi

    RépondreSupprimer