- Mars 1947: des Malagasy de toutes origines et de toute l'île se sont soulevés pour exiger plus de considération de la part de l'Administration Coloniale française, en lui demandant tout simplement d'appliquer à Madagascar et aux Malagasy la dévise de leur République: Libérté, Egalité et Fraternité. En échange de cela, ils ont subi une repression sanguinaire finalement identique à ce que les Nazis ont fait subir au peuple français juste quelques années auparavant: Déportation, Assassinat collectif de personnes compactées dans des wagons (ah, excusez moi, on ne peut pas se passer des trains définitivement), Bombardement de population civile (les gens de Manakara et Mananjary s'en souviennnent), largage d'êtres humains à partir d'avions militaires, ....). Ra-Malagasy, IL NE FAUT JAMAIS OUBLIER CELA.
- 18 Mars 2009: quelques milliers de Malagasy (vous me diriez des millions, mais personne le sait à ce jour), lobotomisés par une locomotive propulsée au fuel de l'Ambition et de l'Argent, ont jugé que le retour vers l'asservissement à l'ex-puissance coloniale est plus noble, plus important et probablement plus rémunérateur que le respect des votes de leurs concitoyens en 2007. Ra-Malagasy, IL NE FAUT JAMAIS OUBLIER CE COUP D'ETAT.
- 28 Mars 2009: quelques milliers de Malagasy (vous me diriez des millions, mais personne le sait à ce jour), ont bravé le semblant d'ordre récemment établi et redemandant le retour à la légalité Constitutionnelle. Après la période des ménaces et de la guerre psychologique, la repression de la HAT s'installe rapidement: il est désormais interdit de marcher avec un drapeau Malagasy dans la rue de Tana et les policiers ont le droit de bafouer et de marcher sur le Drapeau national. Mais Ra-Malagasy, il s'est levé et a marché. (Voir Vidéo)
Mais, le pire n'est jamais à exclure: Mayotte sera le 101ième departement français, des Malgaches souhaitent secrètement que la Grande Ile soit le 102ième.
Bon Dimanche à Tous
Solofo Rafenombolatiana
Arretez de mettre tout sur le dos de la France - Andry Rajoelina, Ratsiraka (Didier comme son neveu) et consorts sont malgaches.
RépondreSupprimerCher @Patrick,
RépondreSupprimerExcusez moi de vous 'claquer' un peu car vous semblez ne pas connaître l'importance de la date d'aujourd'hui le 29 Mars.
Si vous êtes Malagasy, alors c'est très grave, sinon lisez un peu sur l'histoire de notre pays et vous comprendrez l'objet de mon billet d'aujourd'hui 29/02/2009.
Je n'en veux pas à La France, elle fait son boulot comme toutes les autres puissances: défendre au maximum ses intérêts économiques et stratégiques; par contre, OUI, j'en veux à nous les Malagasy qui se sont prêtés à ses jeux pour des considérations personnelles.
Ravi de vous avoir mis sur un sujet historique à creuser. A vous de le faire si vous êtes curieux de nature.
Solofo
PS: Seriez vous Patrick Rajoelina, nouveau membre de l'UMP (le Parti de Nicolas Sarkozy en France), grand défenseur de TGV à Paris?
Pour commencer, bien que critique vis-à-vis du président élu (et ré-élu) par le peuple malgache, je ne suis pas avocat du coup de force à Madagascar.
RépondreSupprimerJe connais Mars 47: je suis français d'origine malgache. Bercé par les histoires de bruit de bottes des tirailleurs sénégalais... J'ai même mis en ligne une page sur le sujet lors du cinquantenaire (http://web.archive.org/web/20010209143738/perso.club-internet.fr/patrick/1947.html, le web 1.0 fait bien vieillot...)
Je suis un peu choqué par la francopohobie qui semble régner à Madagascar. Contre la politique des gouvernements français successifs, oui. Contre la France - et les français - non. Qu'ils le veuillent ou non, les malgaches font partie de la sphère francophone, avec une partie de leur patrimoine culturel en commun. Non pas en tant qu'ex colonisés, mais en tant que partenaires et acteurs à part entière. C'est tout un héritage qu'il serait regrettable de rejeter. 1947, c'est de l'histoire ancienne. Un évenement majeur qu'il est bon de rapeller aux français (militons pour son inclusion dans les livres d'Histoire), mais pas un outil de propagande brandi à tout bout de champs lors de discussions.
Tiens, je ne connaissait pas Patrick Rajoelina?
Une recherche rapide me donne http://www.dailymotion.com/video/xsi01_patrick-rajoelina-sarkozyste-de-gau_news. "Sarkozyste de gauche", où va-t-on? Je suppose qu'il n'est pas apparenté au putschiste - la ficelle serait trop grosse.
Patrick,
RépondreSupprimerTout d'abord, BRAVO pour votre texte sur les événements de 1947, donc je pense que vous voyez bien la relation entre mon 'post' en date d'aujourd'hui et la référence à l'histoire.
Mon 'post' n'aurait pas eu besoin de l'être si:
1) nous n'étions pas le 29/03
2) la veille, des gens ont osé braver courageusement l'ordre imposé par le nouveau régime, arrivé au pouvoir par la rue il y a à peine 10 jours. Ces jeunes gens ont juste marché dans la rue avec des drapeaux en moins: des images symboliques très fortes
3) le Gouvernement français a brillé pour son amateurisme (ou pire suffisance) dans la gestion de cette crise, comme en 2002 d'ailleurs. Je veut bien voir que le Gouvernement français n'était pas derrière les Putschistes mais les faits sont là (hebergement de TGV, envoi de l'Ambassadeur le lendemain du Putsch, ...) .
J'ai bien veillé à parler de l'Administration Coloniale française' et du Gouvernement français pour ne pas impliquer les "français" en tant que peuple et ensemble d'individus. Mais vous m'accordez que administration rime avec des Fonctionnaires et militaires qui agissent.
Personnellement, je ne vois pas le Massacre de 1947 comme de l'histoire ancienne; pourquoi les Malagasy doivent "laisser tomber" et ne pas faire de recherche, en discuter entre eux, identifier les personnes (morts ou encore vivants) coupables et les militaires (en tant que personnes) qui ont balancé des gens par-dessus bord par exemple?
Même La France a poursuivi des criminels de guerre nazis (souvenez vous des Procès Barbie, Touvier) sans compter l'état d'Israël.
Pour tout cela, une fois par an, écrire et remémorer ces massacres et ces luttes de nos grands et arrière grands-parents ne sont pas de trop.
Cette année, elle revet une importance particulière car j'ai l'impression que l'histoire se repète. (mais je suis certainement le seul) .
Solofo
March 29, 2009 7:25 AM
Je pense que nous sommes d'accord à 99%.
RépondreSupprimerMa seule objection était sur le rapprochement fait avec la situation d'aujourd'hui - j'ai l'impression que faire ce parallèle banalise les massacres de 1947 (et la répression qui a suivit sur plusieurs années).
Par "histoire ancienne" je ne voulais pas dire qu'il fallait laisser tomber, mais juste cela: c'est un évenement qui s'est passé il y assez longtemps pour qu'il ne serve pas lors d'un argumentaire.
Mais j'aurais dû commencer par un remerciement pour le rappel - vu que j'avais moi même oublié le triste anniversaire.
Bref, je suis absolument d'accord sur le devoir de mémoire, et de recherche des coupables de l'époque. Ce qui nous aménerait peut-être à des responsables d'aujourd'hui - à notre gouvernement. A qui nous devrions demander de reconnaître sa responsabilité dans les "évenements".
Evidement, avec les propos délirants de notre cher Président sur la colonisation, les choses sont mal parties.
Tiens , la position française évolue:
RépondreSupprimerAFP / 29 mars 2009 21h00
PARIS - Paris considère toujours Marc Ravalomanana comme le "président en titre" de Madagascar et Andry Rajoelina comme le chef d'une autorité de transition "dont on ne sait pas très bien quelle est sa légitimité", a déclaré dimanche le secrétaire d'Etat à la Coopération Alain Joyandet.
"Je ne sais pas ce que l'ancien président (Ravalomanana), qui pour nous est toujours le président en titre, va faire, mais nous appelons au dialogue", a déclaré M. Joyandet dans un entretien commun RFI/TV5 Monde.
"Institutionnellement, il est président", a-t-il souligné.
"A l'heure ou nous parlons, nous ne savons pas comment les choses vont se terminer, puisque le président n'a pas formellement démissionné, il a transmis son pouvoir à une instance dont on ne sait pas très bien quelle est sa légitimité, qui elle-même l'a transmis à M. Rajoelina", a-t-il dit.
Quant à ce dernier, "je ne l'appellerais pas le nouveau président, je dirais qu'il est président d'une autorité de transition", a poursuivi M. Joyandet.
Il a démenti tout parti pris de la France dans cette affaire, notamment pour avoir hébergé un temps M. Rajoelina dans son ambassade.
"C'est vrai, il a été quelques jours abrité à l'ambassade de France, mais il aurait pu l'être à l'ambassade des Etats-unis ou à une autre ambassade, tout ça s'est passé en accord avec la diplomatie internationale, ce n'est pas du tout un parti pris de la France, bien au contraire", a dit M. Joyandet.
"Le travail diplomatique continue sur le terrain pour rapprocher les responsables et essayer de trouver une sortie", a-t-il poursuivi, estimant que "bien sûr qu'il faut que les deux hommes dialoguent encore".
"Nous disons que nous voulons que l'on trouve une solution qui puisse être rattachée à la Constitution. On ne peut pas, en Afrique, légitimer les uns après les autres, un certain nombre (de changements de pouvoir de ce type)", a-t-il dit, rappelant que le président Nicolas Sarkozy avait qualifié les événements de coup d'Etat.
Contraint à la démission le 17 mars et remplacé à la tête du pays par Andry Rajoelina, Marc Ravalomanana n'a pas renoncé: des milliers de ses sympathisants ont manifesté en nombre tous les jours dans la capitale.
Samedi, le rassemblement de 20.000 d'entre eux s'est soldé par 34 blessés, dont plusieurs par balles, après l'intervention musclée de forces de l'ordre.
La France louvoie dans ses positions. Bibilava Menarana ?
RépondreSupprimerNotre dernière opinion avant la prochaine dur MyGago.com
Je suis fatigué de tout çà !!! C'est MyDago.com
RépondreSupprimerTena tsara be 'lay toaka gasy ka !!! Hic Hic !!
@Maputo, la politique est comme les régates en voile, on peut et doit virer de bord tout le temps mais on n'a qu'un seul objectif: passer la ligne d'arrivée. .....Ask the Admiral and you will know that.
RépondreSupprimerBonne nuit