lundi 22 mars 2010

Un pays peut-il porter des jugements sur la personnalité d'un dirigeant d'un pays tiers?

Je viens de découvrir tardivement ce document de "Présentation de Madagascar" par le Quai d'Orsay, donc la voix officielle de la France en dehors de l'Hexagone, en date du 12 février 2010.

Pour moi, ce texte du Quai d'Orsay est une grande première dans le champ de la Diplomatie et des relations internationales.
Je n'ai jamais vu un pays prendre position officiellement et de manière écrite sur la qualité psychologique d'un ou plusieurs dirigeants d'un pays tiers.  

Bien que Ravalomanana et Rajoelina en aient eu chacun pour leur grade dans ce billet du Quai d'Orsay, il est hallucinant d'y lire des qualificatifs tels que "cet homme imbu de sa réussite personnelle" ou encore "ce « croisé » du développement..." en parlant de Ravalomanana. 


Je conçois de tel propos de la bouche d'un individu lambda ou même d'un responsable politique, Malagasy ou non d'ailleurs, mais pas émanant d'un site officiel d'un état souverain comme la France.
 
Que diraient la France et les dirigeants politiques français si le Foreign Office (UK) ou le Département d'Etat (aux US) publiait sur leur site un texte truffé de qualificatifs personnels et comportementaux sur Nicolas Sarkozy, Président de la République française ou même sur un Dirigeant de l'Opposition en France. 
Mais Madagascar n'est pas la France, n'est ce pas? et UK et les US ne sont pas la France non plus.  
La France, en tant qu'état se sent elle vraiment au-dessus de tout pour se permettre d'écrire cela?  
Même sur le plan national en France, on n'a jamais vu le Ministère de l'intérieur ou la Primature porter un jugement personnel sur la face "humaine" d'un Président de Région ou d'un Maire d'une ville.  
C'est hallucinant d'amateurisme et de mépris total car au mieux la France, en tant qu'état pourrait être poursuivi pour "diffamation" si Ravalomanana, comme personne physique veut porter plainte auprès de la Justice française et au pire, politiquement elle (La France) ne fait que renforcer la "haine anti-France" (entendons nous bien: pas anti-français) d'une partie de la population Malagasy pour sa politique déjà taxée de néocolonialiste voire de paternaliste et de "pro-putschiste"

Comme tout peut être effacé et modifié sur internet, j'ai copié ici le texte du Quai d'Orsay .

A vous de juger !

Le texte intégral du site du Quai d'orsay, le Ministère des Affaires étrangères de la République Française : Présentation de Madagascar - Version du 10 février 2010


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Politique intérieure

Les dérives autoritaires et autocratiques du Président le conduisent à sa chute

Alors que la gestion des affaires publiques par Marc Ravalomanana est de plus en plus critiquée, la déception de la population est à la mesure des espoirs immenses que son accession au pouvoir avait suscités en 2002. En verrouillant la vie politique malgache, il a contribué à entretenir un terreau favorable à une révolte populaire et créé un climat de méfiance généralisée. La conjonction de méthodes musclées et de décisions maladroites du Président ont contribué à envenimer la situation, cristalliser les oppositions et provoquer sa chute.
Un durcissement progressif du régimeest constaté : la constitution révisée (4/4/2007) renforce le pouvoir du Président : possibilité de légiférer par ordonnance, renforcement du contrôle sur le Parlement, nomination par le Président des chefs de région. Le Président Marc Ravalomanana, en proie à des divisions au sein de sa majorité, a pris l’initiative de dissoudre l’Assemblée Nationale au mois de juillet 2007 et d’organiser de nouvelles élections législatives le 23 septembre 2007. La « malgachisation » de l’enseignement public a été annoncée avec un assouplissement envisagé pour l’enseignement privé.

Les dérives économiques de Marc Ravalomanana

L’insécurité juridique était devenue très importante, en particulier du fait de la situation quasi-monopolistique de « Tiko » (société appartenant au Président) dans de nombreux secteurs, de la distorsion de concurrence opérée par le Président malgache, des conflits d’intérêts permanents et de sa propension croissante à la confusion de gestion entre fonds publics et privés. Des scandales financiers ont également entaché la crédibilité du Président, en particulier l’achat d’un second avion présidentiel et le contrat passé avec Daewoo Logistics qui a cèdé à la société sud-coréenne 1,3 M€ d’ha de terres pour produire de l’huile et du mais.

L’opposition au régime, faibleà l’origine, s’organise

Elle est loin de disposer des moyens du parti présidentiel pour les campagnes électorales et, jusqu’à l’élection en décembre 2007 du jeune Maire de Tananarive (33 ans), M. Andry RAJOELINA, aucune alternative n’avait véritablement émergé. Depuis cette date, le gouvernement n’a eu de cesse de perturber l’action du Maire.
En décembre 2008, la décision du Président de fermer la chaîne de télévision privée Viva appartenant au Maire a été le facteur déterminant de la rupture. Le Maire a appelé la population à manifester pacifiquement, « place du 13 mai », lieu symbolique de la contestation malgache. Le 24 janvier 2009, un rassemblement populaire, pourtant interdit, a regroupé entre 25 000 et 30 000 personnes. D’abord pacifique, il a basculé dans la violence. Après deux jours de manifestations, d’émeutes et de pillages, le bilan est lourd : plus de 80 morts et de nombreux dégâts matériels.
Après deux mois de crise politique, une partie des forces de sécurité, jusqu’ici d’une neutralité bienveillante à l’égard du pouvoir en place, s’est soudainement mutinée, le 8 mars, contre les autorités légales, précipitant ainsi la chute du régime. Le 17 mars, le Président a transféré l’ensemble de ses pouvoirs à un Directoire militaire qui les a lui même immédiatement cédés à Andry Rajoelina. Le 19 mars, celui-ci a décidé desuspendre le Parlement.
La communauté internationale, dans son ensemble, a fermement déploré le changement de régime à Madagascar qui s’est fait en dehors du cadre constitutionnel, a appellé au retour à la normalité constitutionnelle et insisté sur l’organisation d’élections dans les meilleurs délais.

Des débuts difficiles pour la Haute autorité de la Transition d’A. Rajoelina

Le 21 mars, lors de son discours « d’installation » en tant que Président de la « Haute Autorité de Transition (H.A.T) », Andry Rajoelina s’est voulu rassurant en prenant des engagements en matière de retour à la légalité constitutionnelle et de respect des principes démocratiques. Il avait, début février, nommé Roindefo Monja comme Premier Ministre.
Depuis ce jour, le camp de Ravalomanana s’est mobilisé pour renverser les nouvelles autorités. Depuis Tripoli, celui-ci avait désigné le 10 avril Manandafy Rakotonirina, nouveau Premier Ministre, à la réputation sulfureuse (son parti, le MFM est adepte des actions de violence urbaine).
Le 31 mars, les nouvelles autorités ont annoncé la composition de la H.A.T (42 membres), composée d’hommes politiques connus et équilibrée au plan régional.
Des négociations directesdifficiles, se sont poursuivies plusieurs semaines sous l’égide des Envoyés spéciaux de l’ONU et de l’UA (rejoints ultérieurement par l’OIF et la SADC), entre les quatre délégations de la Transition, du TIM, mais aussi des anciens Chefs d’Etat Albert Zafy et Didier Ratsiraka (Arema) sans parvenir à un accord.

Espoirs de sortie de crise consensuelle et inclusive

Le 22 juillet, le « Groupe international de Contact »s’est réuni pour la seconde fois à Addis Abeba. Il a été décidé que les négociations se tiendraient désormais « sous l’égide de l’UA » et « sous la direction de Joaquim Chissano », ancien Président du Mozambique, nommé fin juin Emissaire de la SADC. A l’invitation de ce dernier, les quatre leaders « historiques » de Madagascar se sont rencontrés du 5 au 9 août 2009 au Mozambique.
Les 8 et 9 août, les chefs des quatre mouvances politiques malgaches ont signé, à Maputo, des Accords fixant le cadre (principes et institutions) de la future Transition devant mener à des élections crédibles dans les meilleurs délais possible. Ces accords ont constitué une avancée majeure dans la résolution pacifique et consensuelle de la crise politique malgache. Ce cadre devait être intégralement et rapidement mis en œuvre mais des points de désaccords importants sont apparus.
Forts de ce premier succès les médiateurs ont sollicité une seconde rencontre àMaputo du 24 au 27 août 2009 pour parvenir à un accord sur les clés de répartition par mouvance pour les principales institutions de la transition ainsi que sur la nomination d’un Premier Ministre de consensus. A. Rajoelina a demandé aux médiateurs un délai d’une semaine pour convaincre son Premier Ministre de quitter son poste avant d’annoncer le 4 septembre que celui-ci serait finalement reconduit dans ses fonctions et qu’il avait 72 heures pour former un « gouvernement d’union nationale ».
Le 6 octobre, une 3ème session du Groupe international de contact (GIC), dirigée parJean Ping, Président de la Commission de l’UA et avec la participation du Secrétaire d’Etat à la Coopération et à la Francophonie, Alain Joyandet, est parvenue à dégager un consensus entre les mouvances politiques sur la désignation des trois principaux responsables des institutions de la future Transition malgache : Président Andry Rajoelina (H.A.T), Vice-Président Emmanuel Rakotovahiny (mouvance Zafy) et Premier Ministre Eugène Mangalaza (mouvance Ratsiraka).
La réunion d’Addis Abéba, qui s’est tenue du 3 au 6 novembre sous la conduite de l’Union africaine, avait ainsi pour objet de permettre aux chefs de file des différentes mouvances de valider ce consensus politique, dans le respect, comme l’a dit Jean Ping, « de la lettre et de l’esprit des Accords de Maputo ». « L’Acte additionnel d’Addis-Abéba à la Charte de la Transition malgache » confirme la structure des Institutions de la Transition issues de « Maputo » et valide le consensus politique du 6 octobre, en apportant quelques amendements, dont le remplacement du poste de vice-Président par deux Co-Présidents, attribués aux mouvances Zafy (Emmanuel Rakotovahiny) et Ravalomanana (Fetison Rakoto Andrianirina)et qui devront contre-signer tous les actes présidentiels.

Echec de la mise en place des accords de Maputo et d’Addis-Abéba

Néanmoins, les malgaches n’ont pas réussi, de retour d’Addis-Abéba, à finaliser la composition du gouvernement d’Union Nationale. Pour tenter de lever ces blocages, le président Chissano a invité les 4 chefs de file pour une nouvelle rencontre à Maputo du 4 au 8 décembre 2009 à laquelle A. Rajoelina a refusé de participer.
Andry Rajoelina a jugé « impossible de travailler en cohabitation avec les trois autres mouvances », a annoncé la tenue d’élections législatives pour le 20 mars 2010 (sur financements malgaches), la désignation d’une Assemblée constituante et le maintien du Gouvernement actuel (sans Premier ministre de consensus).
Le 20 décembre, le Président de la H.A.T, a nommé le Colonel Camille Vital comme nouveau Premier Ministre. Deux jours plus tôt il avait, par ordonnance, abrogé la "Charte de la Transition" consensuelle issue des Accords de "Maputo I".

Le « plan Ping » de sortie de crise : vers une solution durable ?

Pour sortir de l’impasse politique, J. Ping convoque une 4ème réunion du GIC le 6 janvier 2010 puis s’est rendu le 21 janvier à Tananarive pour y présenter aux parties malgaches les « mesures de compromis sur les questions en suspens ». Les parties malgaches doivent se prononcer sur ces « solutions de compromis » avant une nouvelle réunion du G.I.C à Addis-Abéba prévue pour le 18 février.
Au total et compte tenu du contexte tendu, la proposition de J. Ping ouvre des perspectives exploitables :
- répartition assez équilibrée des postes ministériels,
- léger renforcement des prérogatives du Président de la Transition ;
- encadrement fonctionnel plus précis des deux postes de Co-Présidents formant le Conseil présidentiel ;
- organisation d’un référendum, puis des élections législatives / présidentielles.
Dans l’ensemble, les 3 mouvances politiques ont accepté les mesures de compromis de J. Ping avec toutefois quelques amendements (notamment le maintien des postes ministériels décidé en « off » à Addis Abeba).



Situation économique


- Après 25 ans de dégradation du niveau de vie, les mesures d’assainissement prises dans les années 90 ont jeté les bases d’une croissance, forte à partir de 1998, tirée par l’investissement public et surtout par le développement des exportations de la zone franche (le textile devenant le premier secteur d’exportation). Les faiblesses structurelles de l’économie (où l’agriculture occupe 70% de la population active) résident dans les infrastructures (réseau routier insuffisant) et les capacités administratives. Madagascar continue cependant de figurer parmi les pays les plus pauvres du monde (146ème sur 177 pays classés selon le PNUD). En 2008, 19,9 millions d’habitants ont été recensés, pour une croissance annuelle estimée à 2,8%.
-  En paralysant l’activité, la crise de 2002 a provoqué une importante récession (-12% en 2002). Le soutien financier des bailleurs de fonds à de grands programmes d’investissement public a permis de retrouver une croissance en 2003 (+9,6%), tirée par les secteurs du BTP, du tourisme et des industries de la zone franche, avec une inflation maîtrisée. Le pays connaît néanmoins une croissance économique quasi-ininterrompue depuis 1995 (sauf 2002), et même une accélération en 2007 et 2008. Les principaux moteurs sont les deux grands projets miniers, les infrastructures, le BTP, les transports et les services.
- Le grand œuvre du Président Ravalomanana a été d’assurer le développement économique de son pays. Il s’est senti, à cet égard, investi d’une véritable mission. Il a traduit dans le Plan d’action pour Madagascar (MAP), qui s’inscrit dans le droit fil des Objectifs du Millénaire pour le Développement, toutes ses ambitions et tous ses espoirs. Ce plan quinquennal se décline en huit objectifs : gouvernance responsable, développement des infrastructures, transformation de l’éducation, développement rural, politique de Santé, économie à forte croissante, politique d’environnement, solidarité nationale. Le soutien timide de la communauté des bailleurs de fonds à ce vaste projet a sans doute été durement ressenti par cet homme imbu de sa réussite personnelle qui rechigne à accepter les contraintes imposées par ses partenaires au développement.
- Bien que ces réformes voulues par le président Ravalomanana pouvaient inciter à l’optimisme, il n’en demeure pas moins que ce « croisé » du développement n’a jamais perdu de vue ses intérêts personnels jusqu’à confondre derniers publics et privés.
- Le commerce extérieur de Madagascar enregistre en 2008 une progression record de 29,6% et atteint 2,6M€. Les zones franches de la Grande île ont permis de la rendre compétitive pour le textile, la crevette/poisson cependant, conformément aux prévisions, le déficit commercial s’est creusé à -787M€. Des efforts sont déployés pour améliorer le tissu industriel afin qu’il puisse rivaliser avec les pays exportateurs : (1) ouverture d’un nouveau port en eaux profondes à Fort Dauphin, (2) modernisation du port de Tamatave et de l’ensemble des procédures douanières ; (3) première liaison Internet par câble sous-marin attendue en 2009 ; (4) projets en vue d’exploiter de vastes gisements de bauxite, fer, charbon ; (5) premiers résultats de la prospection pétrolifère confirmant la présence de brut à l’intérieur des terres avec le partenariat Total- Madagascar Oil.
- Madagascar est, par ailleurs, régulièrement frappée par des cyclones : Bondo en décembre 2006, Clovis en février 2007, Ivan en février 2008. Entraînant une baisse de la production rizicole, ces aléas climatiques pèsent, sans nul doute, sur la croissance du pays, et appauvrissent les régions enclavées les plus directement sensibles à ces phénomènes naturels.
Dans un contexte économique déjà fortement dégradé de ralentissement des grands projets miniers, d’attentisme des « nouveaux investisseurs » (i.e hors Français, Mauriciens, Chinois, Malgaches de la diaspora ou Indo-Pakistanais), de forte baisse des activités exportatrices, d’effondrement du secteur touristique, de chute des revenus fiscaux et douaniers et de recul sensible de la consommation intérieure (la Banque mondiale prévoit un taux de croissance négatif de -2,1 0/0 pour 2009) :
- la prolongation de la suspension de l’aide budgétaire emporte un risque réel, et à échéance rapprochée, de déstabilisation. Le FMI estime ainsi que le « Gouvernement », qui a pris des premières mesures de baisse des prix des produits de première nécessité, ne dispose des moyens de verser le salaire des fonctionnaires que pendant deux ou trois mois ;
- un assèchement progressif des aides-projets provoquerait un délitement des secteurs fondamentaux pour la population, susceptible d’être exploité à des fins politiciennes, créant ainsi les conditions d’affrontements et de menaces de guerre civile.



Politique extérieure


La diplomatie malgache est axée sur :
- l’entretien de bonnes relations avec le FMI, la Banque mondiale et les bailleurs bilatéraux (France, Union européenne, Etats-Unis) ;
- une meilleure intégration régionale : adhésions à la COI en 1982, au COMESA en 1993, à l’IOR-ARC en 1996, à la SADC en août 2005, demande d’adhésion à l’association des « petits Etats insulaires en développement » en janvier 2005, recherche de partenariats avec Maurice, l’Afrique du Sud, le Mozambique ;
- le développement de relations commerciales et de coopération avec l’Asie-Pacifique (Japon, Chine, déjà très présents, Thaïlande, Australie) ;
- la recherche d’une visibilité internationale, surtout sous les mandats de M. Ravalomanana, (participation du Président à de nombreux sommets, candidature pour l’organisation des sommets de l’ UA en 2009 et de la Francophonie en 2010).
Madagascar a signé en avril 2005 le premier programme d’aide consenti par les Etats-Unis au titre du « Millenium Challenge Account » -M.C.A-(un programme de 110M$ sur 4 ans essentiellement consacré au secteur agricole). Toutefois la seconde tranche a été gelée par les Etats-Unis en 2008 à la suite notamment des différends entre James Mc Gee, l’Ambassadeur américain, et Marc Ravalomanana au sujet de la société américaine Seaboard, laquelle est entrée en conflit avec la société du Président Tiko.
Depuis mars 2009, et en raison de la crise politique, certains partenaires bilatéraux (Norvège, Etats- Unis) ont annoncé le gel total de leur aide. Les Etats-Unis ont annoncé le 23 décembre le retrait de Madagascar de l’AGOA.
Depuis mars 2009, comme l’ensemble de la communauté internationale, l’Union européenne a clairement dénoncé le changement de régime anti-constitutionnel au profit d’Andry Rajoelina. Elle a suspendu, à titre conservatoire, la coopération communautaire : 630 M €, dont577 M € au titre du 10ème FED (30 % d’ABG -170 M €- ; 40 % pour les infrastructures de transport -240 M €- ; 20 % pour le développement rural, l’agriculture et la sécurité alimentaire -120 M € ). Les consultations avec Madagascar dans le cadre de l’article 96 ont été ouvertes par une réunion à Bruxelles le 6 juillet 2009, le délai de 120 jours s’achevait le 6 novembre.
Elle devrait procéder, avant fin février et au vu des conclusions du GIC, à la clôture des consultations au titre de l’article 96 de Cotonou. Alors que près de 60 millions d’euros d’aide ont déjà été perdus pour Madagascar sur l’exercice 2009, du simple fait de la mise en œuvre des « mesures prudentielles » de circonstance, la prise de « mesures appropriées » négatives ne manquerait pas d’accentuer les conséquences économiques et sociales de la crise. D’ores et déjà, l’échéance du 31 décembre 2009 étant dépassée, l’ensemble des conventions liées au 10ème FED seront à reprendre, impliquant un report de l’examen des projets d’au moins une année.
Mise à jour : 10.02.10
(Copie du texte du Quai d'Orsay en date du 10/02/2010)

vendredi 22 janvier 2010

Ma réponse à Rajoelina sur Wall Street Journal

La "comm", dans son sens le plus abject possible, bat son plein.

Combien a coûté au peuple Malagasy la gestion de cette campagne médiatique aux US, culminant par la parution de cette lettre ouverte (écrite forcément par une agence de communication) pour tenter de justifier, non seulement le Coup d'état du mois de mars 2009 mais aussi la stratégie 'jusqu'au boutiste' du moment de Andry Rajoelina et de son équipe.

Il est vrai qu'autour de Rajoelina, il n'y a pas que les vieux croûtons de politiciens véreux comme les Andriamanjato Père et fils (qui n'ont d'avenir professionnel que dans la politique et les canapés -même le Vieux-), ou les voyous-chics comme Alain Ramaroson (fils de famille ayant très mal tourné); il y a aussi et c'est plus grave des têtes bien faites, des cadres bien formés et expérimentés comme Zaza Ramandimbiarison (un cadre de la Banque Mondiale en double émolument?) ou Mamy Ratovomalala (ancien Ministre de Ratsiraka et dont je ne sais pas ce qu'il faisait en attendant le putsch) et enfin le Machiavel, Norbert Lala Ratsirahonana, à la fois le Stratège et Grand Directeur de Programme de ce coup d'état.

J'accuse donc ces pseudo intello, soit disant cadres compétents malagasy tels que Zaza et Mamy de ne rien faire pour ramener Rajoelina à la raison; à moins qu'eux même, ils ont les cerveaux tellement pourris par l'appât du gain rapide d'où leur pérsistence dans la dérive actuelle

Un article dans le Wall Street Journal, même un 'Open Letter', a été forcément conçu et préparé sous la gestion de quelqu'un qui connaît les US comme Zaza, mais il ne suffit pas d'être expert des financements publiques de la banque pour comprendre le ressort du marché financier et surtout Wall Street:
ils vont créer plus d'inquiétude auprès des investisseurs qui vont voir ces débats générés par leur feuille de choux enfantine.

Voici donc ma contribution à ce débat, posté à ce jour:
WSJ readers are all business oriented people.


Political environment is one of your key decision making process criteria as far as foreign investment concerns, so for Madagascar here you are:

Facts are simple and clear:
1- in March 2009, Rajoelina (the man who is supposed having written this 'Open Letter' took the power through a military backed up Coup. At this time, there were an elected President in the country, Marc Ravalomana, and his term was due to 2012.

2- Mr. Andry Rajoelina stated in his letter that he made this Coup by 'the will of the large majority of the Malagasy people ..." but he could not support this point by any factual number: no vote nor ballot were casted since then

3- The entire International community -except unofficially the french government- blamed this Coup and demanded for the settlement of an "Inclusive, multi-party transitional Government" (which should include Rajoelina's supporters and party as well). This is what we call the "Maputo & Addis Abeba agreement", signed also by Andry Rajoelina by the way.

4- Last, the US Government has clearly understood that what happened in Madagscar was a Coup followed by an undemocratic change. Therefore it has thrown away Madagascar from 2 main economical stimulus, the MCA (for which Madagascar was the first country in the world having been granted to it before) and the AGOA.
The main reason is: 

Madagascar is in a non Constitutional situation where a Man who made a Coup wants to stay ruling the country.

So,

The political solution have been already drafted by all Malagasy politicians, including Rajoelina himself in November 2009. They signed more than a Gentleman Agreement to set-up this multi-party, inclusive and neutral government for managing forthcoming elections.?

But Rajoelina, after having signed this agreement, denied it.

The question to all potential investors and public listed american corporations is as of today:
“Would you take a risk investing in a country where the Government in place is illegal and worst, the Man in charge used to deny his signature?”

Time definitively has changed, I'm not sure that Golpists like Videla (Argentina), Pinochet (Chili) nor Marcos (Philipina) would have dare posting an Open Letter to WSJ for explaining why they made a Coup.??

Madagascar should come back to a Constitutional based regime ran by elected people.
Rajoelina might be one of them but now he isn't an elected man so he should get out from this position for Malagasy people sake.

Solofo RAFENO

mercredi 30 décembre 2009

Grand Prix de la COM Politique - Maudigascar 2009

L'année 2009 a été riche en événements pour Madagascar.

Chacun peut l'analyser selon son point de vue et expérience vécue mais le COUP D'ETAT du mois de mars 2009 (pudiquement appelé 'crise') va façonner durablement le pays aussi bien physiquement (recrudescence des pillages et destruction de la nature), économiquement (explosion des dépôts de bilan et du chômage, méfiance des investisseurs, bannissement des institutions internationales) que juridiquement ( un vrai 'no man's land' juridique).

Mais 2009 fût aussi l'Année de la Communication au sens large: du mégaphone sur estrade à la radio des Milles Collines et en passant par internet avec les blogs et facebook.

Ce coup d'état n'aurait pas pu être mené à son terme sans les beaux parleurs, harangueurs de foule de la Place du 13 Mai d'une part et les quelques 'journaux' à charge sur internet d'autre part.
Bien entendu, il y a eu aussi la manne financière de XXX million € de nos grandes familles, les coups de pouce diplomatiques de la 'Mère patrie' et surtout les coups de crosse des mutins mais finalement ces derniers ne furent que de la pure logistique.

Ainsi, notre petite rédaction a décidé de décerner le
Grand Prix de la Communication Politique - Maudigascar 2009 au couple :


Augustin ANDRIAMANANORO - Jeannot RAMAMBAZAFY 

pour l'efficacité de leur travail, la qualité de leur journal participatif sur internet, Madagate, où toute personne avide de connaissance et de dialogue peut trouver des vrais partenaires de discussion et d'enrichissement intellectuel.

Et pour vous prouver que notre démarche n'est pas isolée ni partisane, nous sommes très ravis que Son Excellence, Monsieur le Ministre Augustin Adriamananoro nous ait emboîté les pas en se faisant décorer  'Commandeur de l'Ordre National' le 18 Décembre 2009.

Ne pouvant pas organiser une cérémonie digne de ces Messieurs, nous vous invitons juste à partager avec nos lauréats et leurs amis leurs joies d'être parvenus à quelques choses.



La fine fleur du Journalisme et de la Communication Malagasy ...




... honorée par la présence de leurs nombreux amis, tirés à quatre épingles avec une élégance qu'on ne trouve plus de nos jours.


Prospérité pour nos auto-proclamés
et Bonne chance pour les autres.

dimanche 27 décembre 2009

Interview de Bernard Kouchner sur RFI: des commentaires censurés?

Samedi 26/12/2009, j'ai posté sur le site de RFI mon point de vue et commentaire à l'intervention du Ministre français des affaires étrangères, Bernard Kouchner, en date du 23/12/2009 .

24 heures plus tard, mon commentaire n'a pas été encore publié; certes il y a le week-end et que probablement leur service de Modération ne fonctionne pas le samedi ni le dimanche.

Ainsi, je vous fais une copier-coller ici, à vous de juger s'il mérite une censure.

J'en profite pour vous souhaiter à tous (même à ceux qui ne partagent pas mon point de vue) une meilleure nouvelle année que celle qui se termine actuellement bien que pour les Malagasy le pire n'est pas à exclure.

Le voici alors cet objet de délit (à quelques tournures près):

Des élections, OUI mais pas celles organisées unilatéralement par les putschistes

Triste évolution d'un Bernard Kouchner: jadis défenseur des faibles au Biafra et pourfendeur des dictateurs et maintenant secouriste de Putschistes tels que Rajoelina et Daddis Camara (certes avec un peu plus de finesse diplomatique avec ce dernier).

Les enjeux économiques pour la France sont énormes à Madagascar ainsi notre cher Bernard avale sa "mèche bien brossée" avec la gloutonnerie de celui qui est satisfait d'être arrivé quelque part: Ministre des Affaires étrangères de la République française. (d'aucuns diront "parvenu").  

Et pourtant en matière d'élection, Marc Ravalomanana (le Président de la République élu et déchu de Madagascar), en pleine crise au mois de mars 2009, proposait un référendum pour que les Malagasy tranchèrent: Andry Rajoelina (le putchiste qui s'est accaparé du pouvoir plus tard) le réfusa et Bernard Kouchner ne pipa mot. Pourquoi?  

Alors après 10 mois de fausses négociations avec les autres forces politiques, au frais des contribuables européens et africains à Maputo et Addis-Abbeba, Rajoelina (celui par lequel le coup d'état est arrivé) propose finalement une élection mais juste pour la députation et ce sans rien annoncer sur son intention ni le rôle qu'il tient à avoir pour la suite.

Alors, devrait-on l'applaudir pour cela comme Bernard Kouchner le faisait?  

L'applaudir, NON mais il faut LE POUSSER à aller au-delà de cette élection législative sinon il n'y aura jamais de paix ni d'acceptation d'un pouvoir quel qu'il soit à Madagascar.
Les 3 étapes majeurs sont pourtant connues même si tout le monde tourne autour:
  1. la mise en place d'un vrai Gouvernement de consensus, limité dans le temps, devant être composé de techniciens et de personnalités choisies pour leurs compétences et qui doivent par contre s'engager à ne pas se présenter à ces futures élections. A Maputo, Monsieur Mangalaza a été déjà choisi par les 4 mouvances politiques, dont celle de Andry Rajoelina, comme devant être le PM de consensus pour diriger ce gouvernement; à la Communauté internationale maintenant de peser de tout leur poids pour que ce Gouvernement de consensus ait lieu dans les plus brefs délai.
  2. la programmation et l'organisation de 2 élections en 2010: Présidentielle et Législative. Des voix s'élèvent en disant que Madagascar a encore un Président élu et une Assemblée Nationale composée aussi d'élus. Certes mais Il faut se rendre à l'évidence que le Coup d'état est passé par là et que la seule solution viable à long terme est de revenir à une situation la plus légale possible avec des institutions d'élus, y compris pour la Présidence de la République.
  3. le retrait de ce Gouvernement de consensus de toutes les personnalités politiques ayant des visées électives (aussi bien pour la députation que pour l'élection présidentielle). Marc Ravalomanana, Zafy Albert, Didier Ratsiraka, Monja Roindefo et Pierrot Rajaonarivelo ne participent à des instances de gestion du pays actuellement, de gré ou de force, il reste donc à Andry Rajoelina de se retirer de ce siège de PT ou de PHAT qu'il s'est confectionné s'il veut prétendre à une charge élective à l'avenir.
La Voix de La France est écoutée par Andry Rajoelina (et sans vouloir être cynique pour dire crainte par la personne), le poids économique de la France à Madagascar lui permet d'influer dans le sens de ses intérêts mais il est affligeant de constater qu'elle ait agi jusqu'à maintenant uniquement par intérêt à court terme en adoubant systématiquement les actes d'une personne inconsistante (un vrai flip-flop) qu'est Andry Rajoelina.

Alors si Bernard Kouchner veut retrouver un peu de son aura d'antan et ne pas jouer juste le Porte parole de la Cellule africaine de l'Elysée, il est temps qu'il prenne la mesure de l'importance de son rôle et d'oeuvrer dans un processus qui garantit à long terme les intérêts économiques et géo-stratégiques français à Madagascar.

Oui, je ne parle pas de sauver le peuple Malagasy car en diplomatie, il n'y a que les intérêts économiques bien compris qui comptent.

Solofo

jeudi 19 novembre 2009

Gel des avoirs et interdiction de voyager pour les auteurs du putsch! !

Depuis le retour d'Addis-Abbeba, rien ne bouge sauf l'explosion des pillages des bois de rose (business évalué à $120M, juste sur les premiers mois de l'année 2009), les gesticulations des ces Sieurs à se faire appeler "Monsieur le Président" et pire toutes les gesticulations pour garder portefeuilles ministériels et 4x4.

Ainsi je persiste et signe: il faut que les bailleurs de fond: Union Européenne, Banque Mondiale et les  USA continuent à maintenir la pression; mieux il faudrait qu'ils brandissent la menace de geler les avoirs à l'étranger des Andry Rajoelina et consort  .

Mon 'post du 9 septembre 2009 ' est toujours d'actualité,  je persiste et signe que c'est la seule solution pour faire appliquer les accords de Maputo et d'Addis-Abbeba!

Solofo

samedi 7 novembre 2009

Mes 3 premiers billets sur le net

Week-end oblige, une petite légèreté s'impose et pourtant ce ne sont pas les 'news' chauds qui manquent au lendemain de cet accord d'Addis-Abbeba (un autre diriez-vous).
Incorrigible, je vais y revenir mais maintenant je vais me plier à l'injonction de notre Achille national, Pape du Reflexium, grand pourfendeur de tous nos maux et surtout grand chasseur de crabes et de lièvres, espèces à libido débridé dans ce contrée à la dérive qu'est Madagascar .

Alors j'ai fouillé mon disque dur et me suis rendu compte que mon premier 'post' date du 16/09/2006,  autant dire il y a 10 ans sur l'échelle de temps d'internet,  en ouvrant mon premier blog, "What an Emerging World" . Je ne ciblais aucun secteurs en particulier mais je voulais juste parler des grands changements de fond qui allaient impacter notre vie et nos sociétés sur le plan social, économique et d'organisation de la cité (qu'on appelle politique, non?). 

Mon deuxième 'post' significatif était sur le phénomène des Pays émergents (BRIC et les autres) à développement rapide (ça doit vous rappeler quelques choses, non?) tels que la Chine qui a réussi en 2005 à attirer $1,2 milliard en investissement privé dans les entreprises chinoises, soit 10 fois plus que 2 ans auparavant.


Début 2009, les événements de Madagascar  m'ont poussé à lancer un deuxième front en français, dès fois en malagasy, avec le tant décrié nom de blog Maudigascar avec le non moins fameux post : "Andry, ça suffit!" du 31/01/2009.

Ironie de l'histoire, Andry Rajoelina a été confirmé hier soir comme Président de la Transition à Madagascar mais je maintiens ce que je pense et disais:

  • Oui, Andry Rajoelina a fait un coup d'état en Mars 2009
  • ce coup d'état a été conceptualisé, mené et financé par une grande partie de l'élite économique et pseudo-intellectuel du pays (liste à la demande!)
  • l'accord d'Addis-Abbeba est un compromis que tout le monde doit accepter pour avancer vers les élections le plus rapidement possible
Mon e-activisme a commencé là où j'ai rencontré et échangé avec des dizaines de bloggeurs aussi bien sur Twitter, facebook que sur leurs blogs.
Nous ne partageons pas tous les mêmes convictions, on s'echarpait pas mal (n'est ce pas les @tomavana, bar devenu Jack ou Patrick, ...) mais nous restions corrects entre nous et je pense que nous nous apprécions bien.

Maintenant, je passe le clavier à NJ's (celui qui a la plus 'grosse' et avec une verve telle que vous allez  rire ou pleurer en permanence sans débandade aucune !).
J'aime bien aussi La Citoyenne Malgache mais Achille l'a déjà nommée et il faut aussi faire un tour vers les puristes comme Jentilisa (le top des tops des bloggers en malagasy: chapeau bas leitsy!) ou encore l'ancêtre incontournable (Lol!) du NTIC à Mada: Barijaona

La liste est longue, tapez #Madagascar sur Twitter et vous trouverez tout comme dans le célèbre magasin

Bon week-end et tentez de faire le bien !

mercredi 9 septembre 2009

Gel des avoirs et interdiction de voyages

En juillet dernier, j'ai commencé à preparer un 'post' intitulé : "Une question à mes 'amis' à l'âme putschiste" pour tenter d'interpeller tous ceux qui échaffaudaient (et échaffaudent toujours d'ailleurs) des raisonnements afin de justfier l'injustifiable qui est le "Coup d'état du 18 Mars 2009" à Madagascar.
Finalement, je ne l'ai pas posté car nous étions en pleine 'Maputo' et une lueur d'espoir se profilait à l'horizon.

Il est notoire que ce "Coup" est l'aboutissement d'une machination d'une frange la plus aisée de la population du pays; celle qui -acteurs économiques et industrieux- se sentait ménacée voire exclue des grandes opportunités de 'business' en cours. Bien entendu la stratégie de communication du mouvement a été rondement bien menée en envoyant au 'casse pipes' des vrais pauvres gens et qui s'est conclue par une boucherie. La fin ne justifie t-elle pas les moyens?.

Au-delà des morts (d'aucuns diront des dégats collatéraux), ce "Coup" a détruit ce qui restait de rigueur intellectuelle (je ne parle même pas de rigueur morale car elle n'a pas sa place en politique, m'a-t-on dit) dans la société malagasy.

Des gens de 'bonnes familles', des cadres bien formés (je n'ai pas dit non plus éduqués), des professionnels reconnus et réputés (les Ratsirahonana -Juriste toute sa vie-, Rakotoarisoa -censé enseigner le Droit, ...), des enseignants et professeurs devant servir de modèles intellectuels aux jeunes se sont fourvoyés dans cette aventure et continuent à justifier bec et ongles cette démarche.

Résultat: le pays tout entier flotte dans un vide juridique, intellectuel et voire moral:

  • Vide intellectuel à regarder le flôt de CVs en vue de décrocher une 'seza' (aka poste ministeriel) dans ce gouvernement fantôme qui démontre bien que les gens ont faim et qu'ils sont disposés à faire n'importe quoi pour survivre (chacun a sa ligne de flottaison bien entendu).
  • Vide moral en constatatant qu'en 6 mois de semblant gestion du pays, des 'ministres' ont pu s'acheter des villas à l'étranger. Avec quel argent? est-ce que le salaire d'un Ministre malagasy est si 'colossal' pour permettre cela?
  • Vide moral quand on voit des personnalités ayant de quoi à assurer l'aisance financière de leurs arrières-petits-enfants comme les Rajemison, Sylla et consort se font encore les coudes pour faire partie du festin en cours
  • Vide moral et juridique quand des politiciens (à l'instar des Pety et de Alain Ramarosaona mais ils ne doivent pas être les seuls) mangent sur la bête en saisissant à leur avantage des biens d'autrui voire de l'état (en supposant que les stocks de riz de l'entreprise Tiko revenait à l'état)
Et toute la société tourne en rond (du moins celle de ceux qui ont encore à manger car pour la majorité de la population, et surtout la masse paysanne, c'est la disette, le chômage et toujours de la misère accrue); le dernier acte tactique du couple Rajoelina/Roindefo n'a pas convaincu ni la Communauté Internationale ni tous ceux qui étaient déjà dans le consensus et qui étaient prêt à accepter une présidence de la Transition par Rajoelina mais voulaient seulement un vrai partage des responsabilités avec la nomination d'un PM d'une autre mouvance (même pas celle de Ravalomanana).

Avec ce dernier acte, Madagascar a encore raté une occasion de sortir par le haut.

Alors que reste t-il à faire pour que la raison l'emporte? Le bâton !

Différent de celui utilisé par les "putschistes" et ses escadrons (Cdt Charles, 'Général' Ramarosaona, ...), le "bâton" doit être financier" en gelant les avoirs de tout ce beau monde (Rajoelina, Roindefo et tous les Ministres et membres de la HAT actuelle et passée) à l'étranger, assorti d'interdiction de voyage à l'extérieur.

Le SADC, l'Union Africaine, l'Union Européenne, les US et les Nations Unies peuvent décreter et appliquer cela. Ils l'ont fait dans d'autres occasions ailleurs afin d'imposer une vraie institution de transition inclusive et de consensus.

Solofo