- les Malagasy oublient qu'ils sont arrivés là par un Coup d'état sanguinaire,
- leur légitimité soit acceptée et surtout respectée,
- la confiance soit rétablie avec les acteurs économiques aussi bien locaux que ceux de l'étranger
Bien entendu, le "Realpoltik" va retrouver sa place, les aides financières des grands pays (même celles de La Norvège et des USA) vont revenir car ces grands états ne pourront pas se permettre d'étre complètement absents d'un pays toujours aussi prometteur en opportunités de "business" comme Madagascar. Les aides permettent à ces pays de se payer une sorte de tickets de présence à moindre frais.
MAIS par contre les investisseurs privés s'éloigneront de Madagascar tant les risques de se faire dépouiller sont tellement forts pour eux.
Il faut rappeler que seuls les investissements privés créent des emplois, font rentrer des dévises par le biais de l'exportation de biens et services, renflouent la caisse de l'état via les impôts (si les contribuables les paient bien entendu) et créeront de la richesse in-fine dans le pays.
Alors quelle est la seule solution si cette junte veut atteindre ces objectifs?
- Au lieu d'un plan à 19 mois, il faudrait qu'ils organisent une élection présidentielle avant la fin de l'année 2009 (*), assortie d'un engagement solennel des Putschistes (les membres du HAT Historique) de se retirer, tous, de la vie politique au bout de ce processus.
Ce Coup d'état est le pire qu'il soit parmi nos différentes expériences de sursauts politiques à Madagscar: il a non seulement détruit de la "Valeur Economique" mais surtout il a fait volé en éclat ce qui restait de "Morale" dans la société Malagasy.
Solofo Rafenombolatiana
(*) L'argument temps/délai ne tient pas débout car en 1991, le fameux Ratsirahonana, President par Intérim de l'époque et Conseilleur du Putschiste en Chef du moment, a su organisé une élection presidentielle en 3 mois. Aujourd'hui, on parle de 6 mois de préparation comme objectif.
Ces membres sangsues de HAT ne lacheront jamais leurs proies ; ils cherchent à s'y installer le plus longtemps possible, toutes démarches légitimes tant politiques que sociales ne leur feront pas changer d'avis. Ils sont tenus par la mentalité de "j'y suis, j'y reste". Une des solutions pour les faire partir serait une mobilisation générale et surtout nationale ; mais tous les dirigeants des partis politiques actuels qui comptent plus d'une centaine accepteront-ils ? je crois que c'est de l'utopie.
RépondreSupprimerRalambo.
@Solofo
RépondreSupprimerJe suis plutôt pessimiste de nature. Le régime HAT est près à s'accomoder d'une situation complètement pourrie...rien de contradictoire avec un régime mafieux.
Ce régime doit se sentir effectivement pousser des ailes avec les quelques petits signaux émis par Jouyandet et le nouvel ambassadeur. Après que le reste du monde condamne le coup d'Etat, TGV &co ça leur passe par dessus la tête; pour eux le principal c'est la France.
Ci-joint le profil d'un membre influent de HAT pour situer le niveau de ceux qui sont au pouvoir :
http://www.monsieur-biographie.com/biographies/358/lala-hary-naivo-rasamoelina.php
Bonjour,
RépondreSupprimerLa France est en train de prendre en main notre destin. De quel droit?
Faut il juste avaler notre colère?
Sommes-nous capables de prendre notre destin en main?
La diaspora peut elle tu contribuer?
Tgv s' est lève. Pourquoi pas nous?
C.R
Bonjour..
RépondreSupprimer@ Solofo et tout les participants..
Après des semaines de silence, de déception je réagis.. J'étais déçu de la tournure des choses dans mon pays mais aussi de ce qu'est devenu ce blog.
Solofo, je comprend votre colère et votre déception pour tout ce qui se passe à Mada mais: " Il ne suffit pas d'être en colère pour avoir raison ! ".
Au fil de vos commentaires j'ai vraiment apprécié l'aspect objectif. Et c'est cette objectivité qui manque cruellement à nous malgache.
Malheureusement, au fil du temps, et je pense que la colère y est pour quelque chose, cet objectivité a disparu.
Certes, ce que les TGV ont fait ne sont pas corrects, mais là où en es, jeté un sort ne marche plus!
Et pour une meilleure sortie de crise: accepté le retour des exilés (Ratsiraka et consort + Ravalomanana le nouveau exilé) est essentiel.
Comme beaucoup de malgaches prétendent être croyants (chrétien, musulman), je pense que cela ne doit pas être difficile. Car une des valeurs importants de la religion est le "famelana heloka"
TANT QUE MADAGASCAR N'EST PAS UNI, ON NE SORTIRA PAS DE CE CRISE.
J'admets que je fais une approche assez théorique des choses mais je pense que c'est essentiel d'y réfléchir.
Bonne journée.
@gasy_kely,
RépondreSupprimerCertes je suis en colère mais JE NE VEUX PAS IMPOSER AUX AUTRES CE QUE JE PENSE: je le dis simplement et à chacun de l'analyser, réfuter, critiquer ou accepter.
J'ai toujours dit ce que je pense, des fois maladroitement mais je le dis et ceci sans me cacher.
En ce moment, je pense que pour le bien de ce pays et même pour le bien des "Putschistes" (excusez moi, il n'y a pas d'autres mots politiquement corrects pour cela), il faut qu'on aille aux elections (tout le monde est d'accord). Il faut que ceux qui aspirent à gouverner aient une légitimité pour que nous puissions TOUS les défendre après en cas de coup identique.
>> Donc, ne faire les elections que dans 19 mois mettent le pays plus en péril car les choses ne sont pas clarifiées.
Si Andry Rajoelina ou un autre gagne l'election, je serai le premier à défendre car il sera légitimé.
Solofo
Avant de parler élection, il faut d'abord dialoguer.
RépondreSupprimerRéunir autour d'une table toutes les bonnes volontés et dessiner ensemble la trajectoire ainsi que les jalons de la transition.
@Anonymous
RépondreSupprimerComment dialoguer dans un climat d'intimidation et de non droit....
On m'a raconté que dans certains restaurants et hotels de la capitale, des éléments Capsat (sous l'autorité TGV) passent leur commande et quittent l'établissement sans payer leur note !!!
c'est un exemple parmi des milliers !
Pouquoi les TGVistes laissent faire ??? pourquoi ne condamnent ils pas fermement ???
Gasy Kely,
RépondreSupprimerThe human capacity to forgive has its limits. Just look at the reaction of "monsieur de la rue" at the news of Coutiti's release from prison. After the threats suffered at the hands of Capsat officiers on March 17, the American ambassador received "des excuses de la part d’Andry Rajoelina et de Norbert Ratsirahonana" and is said to have stated, “J’ai apprécié leur geste quoique cela n’excuse en rien ni n’efface cette violence.”
Actions have consequences, some of which are difficult to erase.
http://www.topmada.com/2009/03/22/declaration-de-lambassadeur-des-usa-jai-ete-menace-verbalement-et-avec-des-fusils/
SJ,
RépondreSupprimerIl faut un travail collectif pour transcender les sentiments, ressentiments, rancoeur, haine, ce qui n'est pas facile pour les malgaches, mais utile pour nous retrouver et retrouver les valeurs fondatrices de notre société. Nous devons refonder la nation sur des bases saines. Je ne parlerai pas de pardon, qui a une forte connotation religieuse chez nous.
Il nous faut aller de l'avant et regarder l'intérêt général du peuple malgache et dépasser les égoismes.
Je tiens à rajouter que je ne suis pas pour l'amnistie revendiquée par certains pour autant.
RépondreSupprimer@ Solofo, je suis entièrement d'accord avec vous. Vous n'imposez pas vos idées mais cela crée une certaine ligne directrice. Le problème c'est qu'à terme cela crée des "clans" dont on a vraiment pas besoin. Pour ce qui est de l'élection, je pense que c'est impossible vu que l'état n'a même pas d'argent.
RépondreSupprimer@SJ: je comprend que pardonner n'est pas facile. Et justement c'est pour cela que j'ai précisé à la fin de mon commentaire que ce n'est juste qu'une démarche théorique. Mais là où Dago est, je pense qu'il faut résoudre le problème par la racine ou la tête (je ne sais pas trop)
Le vrai problème à Mada c'est la division. Cela commence par les problèmes de classe (historique et financière), puis ethnique, puis politique. Et tant qu'on ne resoud pas ses problèmes, même s'il y aura une élection les plus transparentes imaginables, on reviendra à la place du 13 mai d'ici 5 ans.
Et je pense que le premier démarche à suivre est de régler le problème politique. Et pour le résoudre comme on dit en malgache "tambatambazo ny mpamosavy hamelomana anaka". Tant que Ra8, Ratsiraka, Zafy , Andriamanjato ne sont pas dans le même sac, il y aura toujours un cercle vicieux qui se formera.
Bien à vous,
Bonjour,
RépondreSupprimerGasy kely, à vouslire, j'en conclus que notre problème politique et un problème d'Hommes politiques?
Nous devons inciter nos jeunes à s'intéresser à la politique, à la vie de la cité. CE QUI FRAPPE à Mada c'est le désintéressement des jeunes à la vie de la cité au profit de l(intérêt pour tout ce qui est bien de consommation.
Préparer les élites de demain.
Les dynosaures? je ne sais quoi en faire. Il faut qu'ils aient un peu d'humilité et acceptent de céder la place aux jeunes. Ils peuvent constituer un comité des sages, pour consultation de temps en temps.
Le destin du pays ne doit pas dépendre de leurs caprices : je veux une amnistie etc ... il faut être ferme et renforcer l'état de droit
A2
@Tous,
RépondreSupprimerJe voudrais bien repreciser ici que, OUI, mon blog a une "Ligne directrice": la Défense du Droit et donc par ricochet la condamnation du Coup d'état.
Mon premier post du 31/01/2009 est basé la dessus et malheureusement, ce que je disais s'est réalisé: un Coup d'état MAIS je ne pensais pas à ce moment que les Putschistes aient envisagé tous moyens et stratagèmes (menaces, manipulation grossière de la population, attaques armées, tortures physiques et morales) pour réussir leur Coup.
J'étais naif en pensant que les Malagasy sont des pacifistes et ne pourraient pas jamais avoir des comportements inhumains pour de l'argent et le pouvoir.
Et oui, on apprend tous les jours.
Quand à l'Amnestie réquise par certains, c'est un vrai débat mais comment peut on exiger une Amnestie sans passer par une phase de repentance ou du moins de reconnaissance de "maux" réalisés?
Est ce que les familles des victimes des massacres menés par un Coutity en 2002 accepteraient simplement qu'on l'amnistie sans que, personnellement et solennellement, Mr Coutity accepte les faits et présente ses excuses à la communauté?
Mais ce processus est indépendant du temps requis pour organiser les elections.
Ne nous faisons pas berner !
Solofo