mardi 5 mai 2009

De l'effet de manche au non-sens économique

Cet article va rester dans les annales du "blogging" : 8 commentaires, dont des virulents, en 24 heures sur un article pourtant vide.

En aperçu, cet 'anonyme' qui démontre une réelle fébrilité et panique en commentant mon article vide auparavant.

Qu'importe, je reviens donc sur l'opération de communication de la semaine avec la venue à Madagascar d'un Responsable d'un fond d'investissement privé en provenance de l'Arabie Saoudite.

Pour faire simple et direct:
  • un vrai investisseur injecte de l'argent dans des sociétés en prenant des participations sous forme d'actions avec un objectif d'avoir un Retour sur Investissement (TRI) le plus élevé, dans un délai le plus court et dans des conditions les moins risqués.
  • un vrai investisseur n'injecte pas de l'argent dans les caisses des états sauf éventuellement acheter des Bons du Trésor ou des Obligations mais uniquement ceux émis par des états percus solvables comme les US et les grands pays de l'OCDE
  • un vrai investisseur ne fait pas en même temps de la négoce (achat et revente de produits tels que le ciment, PPN, etc...). Ce sont 2 métiers différents avec des logiques et objectifs de gain différents
  • enfin, toute discussion d'investissement de cet envergure (on parlait de $2B) nécessite au minimum 6 mois voire 12 mois de négociation et de formalisation juridique avant que le premier $ soit libéré,

Donc, nos "Cheick" ne sont que des "vendeurs" ayant senti le "bon coup" et le désarroi de la HAT et sont venus leur vendre des produits qu'ils ne produisent pas mais achetés sur le marché international dans le but de revendre .....à qui?
- est ce le rôle d'un état d'acheter des produits pour les redistribuer auprès aux commercçants locaux?
- que diront les importateurs déjà bien établis à Madagascar, des sociétés de nationaux et d'étrangers de longue date, de cette éventuelle concurrence déloyale?
Mais peut-être que ces sociétés malagasy n'ont pas financé, pour leur majorité, ce Coup d'état contrairement aux "grandes familles" bien connues sur place; et donc tant pis pour eux
- enfin, le plus important, que diront les paysans et industriels locaux (ils ne font pas tous partie du Groupe Tiko) de cette concurrence qui vont encore laminer leurs maigres chiffres d'affaires?


Donc, comme d'habitude ce n'est que de la "comm" avec une grande irresponsabilité économique mais nous ne sommes plus à un crime près.

Solofo